Annoncer que l'on s'en va
Passer un concours de la fonction publique d'état c'est la plupart du temps être prêt à prendre un poste n'importe où sur le territoire national. Ne rêvez pas, le pourtour méditerrannéen, les plages de la côte ouest ne sortent que rarement dans la liste des postes proposés. Vous avez environ la moitée des postes qui vont tomber en île de france, et souvent les autres postes vont vous forcer à réviser votre géographie... Le Nord Pas de Calais tombe assez régulièrement mais pas tout le temps, tout comme la région Rhône-Alpes. Ma stratégie si il n'y avait pas de poste près de Lyon ou Bourg en Bresse, était de me replier vers le Nord, mais la chance n'était pas de mon côté puisque ces deux régions ont été délaissées.
Quand la liste est tombée, le 15 mai 2013, la première personne que j'ai appelée c'est forcément Olivier ! Il fallait que rapidement on se mette d'accord sur les préfectures dans lesquelles je 'postulais'. A ce moment là rien n'est joué, toute la promo est censée se mettre d'accord pour se répartir les postes. La seconde personne que j'ai appelée ça a été ma maman. Je pense qu'elle a été aussi déçue que moi en apprenant qu'aucun des postes que je visais n'était proposé. Il a fallu expliquer que nous avions donc fait le choix de partir. C'est un peu abrupt pour une Mammy qui s'attendait limite à voir débarquer sa fille avec ses deux mouflets qu'elle aurait eu à conduire à l'école en attendant que l'administration veuille bien me renvoyer auprès de mon mari. Ce premier jour j'ai forcément passer beaucoup de temps au téléphone avec ces deux personnes. Je ne me souviens plus exactement ce qui s'est dit, ce qui a été envisagé, puis repoussé, puis réenvisagé, mais je me souviens que ça fait du bien de parler...
Les affectations se sont terminées le 23 mai... entre temps, rien n'est joué. On a continué à en discuter entre nous. On a passé un WE chez mon beau-frère et ma belle-soeur et on en a discuté aussi avec eux mais on a pas souhaité informer trop de personnes pendant cette période où rien n'était vraiment fixé.
A compter du 23 mai on a passé quelques coups de fil aux personnes les plus proches puis on a laissé faire le bouche à oreille pour la famille. Il y a eu différents types de réaction à cette annonce : étonnement, déception, surprise, excitation et surtout beaucoup de questionnement. Il a fallu expliquer le choix, les autres options possibles que nous avions rejetées.
Et au final le 28 mai j'ai adressé à un maximum de personnes le message suivant :
Combien de temps nous resterons là-bas ? Seul l'avenir nous le dira. Tout dépendra de la possibilité pour Olivier de trouver un emploi dans sa branche, et de nos facultés d'adaptation.